Le 24 décembre 2012 18h
Chères (ers) amies (is),
En cette nuit de la Nativité, et en dehors de tout ressentiment religieux, je voudrais vous conter ma soirée à Bethlehem il y a deux ans. Contre vents et marées et malgré mes blocages ancestraux, culturels et politiques, me faisant violence, je décide de visiter la Terre Sainte (je l’avais déjà visitée quelques années auparavant coté jordanien). Ma compagne et moi-même allons en Israël.
A un moment de ma visite je décide d’aller dans les territoires occupés. Mon guide, un israélien marocain prénommé David et nommé MANSOUR, excellent guide mais, un chouia nationaliste et chauvin me dissuade « ce sont des brigands, ils vont vous voler tout vos sous, ils peuvent même vous séquestrer, n’y allez pas ». Malgré ces préventions, je prends un taxi pour aller sur les lieux de la Nativité. Non pas que je sois croyant mais j’ai la chance d’avoir comme compagne une catholique invétérée. Ce fut son cadeau de noël. Aller au Berceau de Sa Croyance. Le taxi man bien que juif était polonais. Dans un jargon mêlant les langues : polonais, hébreux, arabe et surtout anglais il m’a dit sommairement : « il n’y a aucun problème à aller à Bethleem, d’ailleurs je vais souvent car les cigarettes sont moins chères. Je vais rappeler un ami qui va vous accueillir»(déjà prévenu par mon agence de voyage, excellente d’ailleurs bien qu’Israélienne, tout ce qui est israélien n’est pas forcément mauvais ! humour).
Nous arrivons à un check point entouré par le Mur de la Honte. Là, fouille (légère ou profonde selon le passeport). Aucun contrôle côté palestinien. Bachir, un catholique palestinien nous attend de l’autre côté du mur. On roule. Il me dit : « pourquoi allez-vous en Israël alors qu’il y a tout ce qu’il faut en Palestine » J’ai du mal à répondre que l’aéroport est quand même à Tel Aviv et qu’il faut bien passer par Israël.
Nous arrivons sur la place, moins grande que je ne pensais, 200 m sur 100m ? Au pif. Sur cette place quelques mosquées, quelques églises peut être une synagogue et surtout au bout, une église un peu plus grande que les autres, le l’extérieur complètement crade et, une queue, mes amis, une queue plus longue que la mienne… C’est vous dire ! Mon guide me dit, 40 dollars et on la fait à l’envers et on gagne deux heures. Dans ma vie j’ai rarement fait des queues à l’envers. Et si je l’ai fait cela a toujours été gratuit. Mais ce jour là… j’ai craqué. « Je n’ai que des euros », «impeccable» me dit il « c’est encore mieux, on y va direct ».
Alors l’Eglise de la Nativité c’est une moyenne église de type plutôt roman, mais divisée en trois nefs : une pour les orthodoxes, une pour les arméniens et une pour les cathos (c’est celle qu’on voit sur france2). On en fait le tour en 2 mn, mais pour ma Douce si on rajoute la prière compter 10 mn. Puis en jouant des épaules on descend vers la Grotte. La Grotte est une cave à l’étage au dessous elle doit faire 10m sur 5m environs. Elle aussi est divisée en 3 selon les églises sus indiquées. Trous dans le rocher : là où Il est né, là où Il a été langé, là où les Rois Mages ont été. Pour moi, misérable païen, c’est peanuts. Mais pour ma Compagne cela a été un moment magnifique et je suis très heureux d’avoir été là avec Elle.
Quand nous avons quitté Bethléem pour aller en Israël cela a été un déchirement. Pas pour Bachir qui en a vu d’autres, pas pour ma compagne qui savait qu’il faut bien renter à la maison, mais pour moi. Car Platonicien comme je suis, depuis petit je sais que les choses doivent être là où le Cosmos a prévu. Et ce que j’ai vu sont d’une injustice qui depuis ma naissance m’interpelle. Pourquoi tant de haine ? Pourquoi chacun n’est-il pas à sa place dans la Cité ? Quelques vers me sont revenus : « Wa stouchhida y ssalam fi watan y ssalam » (et on a martyrisé la Paix sur la Terre (le Pays, la Nation ?) de la Paix)
Calorifère ?
Bonnes fêtes et bonne future année. MALI
PS : Eglise vient du mot grec ecclésia qui veut dire rassemblement, assemblée, exactement ce que dit le mot Jamâa (mosquée) mais que veut dire synagogue ?
lundi 24 décembre 2012
lundi 24 janvier 2011
JARDINAGE
Leçon de jardinage (Janvier) :
L’hiver est une période propice pour remettre son jardin en état et préparer le printemps. Les travaux à y effectuer sont immenses. Si les journées courtes et glaciales n'incitent pas à sortir au jardin, cela n’empêche pas les jardiniers tunisiens, surtout s’ils sont du centre ou du centre ouest, de se manifester pour que la belle saison donne le meilleur d'elle-même. Ils y mettent deux éléments : leur sueur et leur sang. Il faut impérativement :
- terminer les travaux d'hivernage et notamment finir d’éradiquer les mauvaises herbes (les casseurs).
- Installer les protections des plantations avec un paillis de jeune chômeur et un voile de carnage immaculé (les comités de quartier).
- Pensez à ajouter la cendre des corps calcinés dans vos massifs et aux pieds des arbres fruitiers. Riche en potasse et en oligoéléments, ces cendres donneront un coup de fouet à vos plantes oh combien malmenées par la torture et le silence de l’hiver (les Martyrs).
- Terminer de tailler les plantations des arbres jusque là dits fruitiers et des haies qui nous séparent (tailler la croupe).
- Si le temps vous a manqué en novembre préparer la terre tunisienne en y versant encore plus de sang et de cendre de Bouse à zizi. (Bouazizi, martyr de la première heure, inducteur de la Révolution de son nom).
- Un bêchage profond du fumier décomposé et surtout une éradication du RCD, de ses bourgeons, de ses racines, de son marcottage, des mauvaises herbes autour et surtout de son pollen qui essaime au gré du vent.
- Le RCD, initiales de Racines Corps du Diable, est une plante redoutable. Elle a commencé par nous jouer bien Des tours (Destour ?). Sa spécificité est de conquérir la terre et de tuer toutes les plantes autour. Il favorise par exemple le chien dent qui est lui-même difficile à éradiquer. Pour éliminer le RCD, il faut donc une stratégie chirurgicale quasi néoplasique. Tous les jardiniers savent que le RCD est un cancer dans leur jardin.
- Comment éradiquer le RCD ?
o Les américains par l’intermédiaire de leur firme « le Lot de leur sang » et rebaptisée Monsanglot a imposé aux jardiniers un produit censé éradiquer le RCD. Mais ils se sont vite rendu compte que si leur produit « Ruine dope » est si efficace que les jardiniers, n’en ayant plus besoin, ne l’achèteraient plus. Ils ont donc demandé aux français s’ils avaient un produit équivalent mais qui n’attaquerait pas le RCD.
o Les français dont le génie n’a d’égal que leur arrogance ont répondu oui. Ils ont distribué alors aux jardiniers tunisiens un produit qui tue toute plante libre et indépendante et résistante au froid sauf le RCD. Ils ont même proposé un fertilisant (MAM) qui ne profite qu’au RCD.
o Amis jardiniers tunisiens vous avez donc compris. Pour éradiquer le RCD, pour avoir une belle pelouse, de bons arbres fruitiers et un beau potager au printemps, il ne faut utiliser aucune arme chimique, surtout si elle est américaine ou française. Seule la sueur, le sang et les cendres feront fleurir touts nos belles fleurs…et notre jasmin. Car il existe d'autres plantes dans le jardin.
- Les rosiers bien taillés pourront aussi être protégés du gel. Eviter les épines des plantes Satellites. Car elles gisent et rat. (El Jazeera ?)
Au potager, la récolte des endives peut commencer. Mais elles sont froides et blanches. Donnez-leur une chance. Elles peuvent encore vous régaler. Sur votre balcon ou votre terrasse, il est encore temps de mettre les plantes à l'abri des courants d'air et du froid. Car si l’ère était nouvelle, l’air actuel est vraiment rafraichissant. Le temps est une révolution.
En rentrant à la maison, vous pourrez profitez enfin de la floraison des premiers bulbes de jacinthe qui embaumeront votre intérieur. Ce sont de belles fleurs qui aiment la chaleur, la protection et qui ne manqueront pas si vous les mettez dans votre chambre de vous embaumer et vous donner du plaisir, même dans votre lit. Elles vous permettront de patienter jusqu'au printemps et le retour de l'explosion de couleurs des crocus, tulipes, primevères et autres rejetons.
En attendant ce moment, vous pourrez occuper votre temps à la confection de jolies décorations polies tiques sur votre table de rêve aux alcyonnaires avec les feuillages du houx inter crural, du laurier tin (ou tintin) ou encore du hêtre (ou ne pas hêtre).
A bientôt pour la leçon de jardinage de février.
MALI
L’hiver est une période propice pour remettre son jardin en état et préparer le printemps. Les travaux à y effectuer sont immenses. Si les journées courtes et glaciales n'incitent pas à sortir au jardin, cela n’empêche pas les jardiniers tunisiens, surtout s’ils sont du centre ou du centre ouest, de se manifester pour que la belle saison donne le meilleur d'elle-même. Ils y mettent deux éléments : leur sueur et leur sang. Il faut impérativement :
- terminer les travaux d'hivernage et notamment finir d’éradiquer les mauvaises herbes (les casseurs).
- Installer les protections des plantations avec un paillis de jeune chômeur et un voile de carnage immaculé (les comités de quartier).
- Pensez à ajouter la cendre des corps calcinés dans vos massifs et aux pieds des arbres fruitiers. Riche en potasse et en oligoéléments, ces cendres donneront un coup de fouet à vos plantes oh combien malmenées par la torture et le silence de l’hiver (les Martyrs).
- Terminer de tailler les plantations des arbres jusque là dits fruitiers et des haies qui nous séparent (tailler la croupe).
- Si le temps vous a manqué en novembre préparer la terre tunisienne en y versant encore plus de sang et de cendre de Bouse à zizi. (Bouazizi, martyr de la première heure, inducteur de la Révolution de son nom).
- Un bêchage profond du fumier décomposé et surtout une éradication du RCD, de ses bourgeons, de ses racines, de son marcottage, des mauvaises herbes autour et surtout de son pollen qui essaime au gré du vent.
- Le RCD, initiales de Racines Corps du Diable, est une plante redoutable. Elle a commencé par nous jouer bien Des tours (Destour ?). Sa spécificité est de conquérir la terre et de tuer toutes les plantes autour. Il favorise par exemple le chien dent qui est lui-même difficile à éradiquer. Pour éliminer le RCD, il faut donc une stratégie chirurgicale quasi néoplasique. Tous les jardiniers savent que le RCD est un cancer dans leur jardin.
- Comment éradiquer le RCD ?
o Les américains par l’intermédiaire de leur firme « le Lot de leur sang » et rebaptisée Monsanglot a imposé aux jardiniers un produit censé éradiquer le RCD. Mais ils se sont vite rendu compte que si leur produit « Ruine dope » est si efficace que les jardiniers, n’en ayant plus besoin, ne l’achèteraient plus. Ils ont donc demandé aux français s’ils avaient un produit équivalent mais qui n’attaquerait pas le RCD.
o Les français dont le génie n’a d’égal que leur arrogance ont répondu oui. Ils ont distribué alors aux jardiniers tunisiens un produit qui tue toute plante libre et indépendante et résistante au froid sauf le RCD. Ils ont même proposé un fertilisant (MAM) qui ne profite qu’au RCD.
o Amis jardiniers tunisiens vous avez donc compris. Pour éradiquer le RCD, pour avoir une belle pelouse, de bons arbres fruitiers et un beau potager au printemps, il ne faut utiliser aucune arme chimique, surtout si elle est américaine ou française. Seule la sueur, le sang et les cendres feront fleurir touts nos belles fleurs…et notre jasmin. Car il existe d'autres plantes dans le jardin.
- Les rosiers bien taillés pourront aussi être protégés du gel. Eviter les épines des plantes Satellites. Car elles gisent et rat. (El Jazeera ?)
Au potager, la récolte des endives peut commencer. Mais elles sont froides et blanches. Donnez-leur une chance. Elles peuvent encore vous régaler. Sur votre balcon ou votre terrasse, il est encore temps de mettre les plantes à l'abri des courants d'air et du froid. Car si l’ère était nouvelle, l’air actuel est vraiment rafraichissant. Le temps est une révolution.
En rentrant à la maison, vous pourrez profitez enfin de la floraison des premiers bulbes de jacinthe qui embaumeront votre intérieur. Ce sont de belles fleurs qui aiment la chaleur, la protection et qui ne manqueront pas si vous les mettez dans votre chambre de vous embaumer et vous donner du plaisir, même dans votre lit. Elles vous permettront de patienter jusqu'au printemps et le retour de l'explosion de couleurs des crocus, tulipes, primevères et autres rejetons.
En attendant ce moment, vous pourrez occuper votre temps à la confection de jolies décorations polies tiques sur votre table de rêve aux alcyonnaires avec les feuillages du houx inter crural, du laurier tin (ou tintin) ou encore du hêtre (ou ne pas hêtre).
A bientôt pour la leçon de jardinage de février.
MALI
jeudi 16 décembre 2010
Les doigts
Le toucher gracieux de tes doigts longs et vernis
Terminés par des ongles faits, peints, et polis,
Effleure lentement mes zones érectiles
Qui frissonnent partout sous tes doigts habiles.
De ma nuque tu tires le meilleur séisme
De mon long cou rasé, l’arc en ciel du prisme
Qui s’étale sous tes délicieuses mains d’ange
Vers mes lombes subtiles et mon pileux losange.
Pulpes graciles, elles dessinent sur ma peau
Satin et mousseline, dentelles et carreaux.
Tu lisses ma peau comme on lisse un duvet
Tu flagelles mon cuir pour mieux me rassasier.
Mains lisses, titillez le nombril
Et flattez mes environs virils.
Doigté musical sur mon clavier
Ou serres pointues d’un épervier
Tel un archet sur son violontes doigts soufflent comme un Aquilon.
La palette de tes doigts brosse mille couleurs :
Toucher maternel plein de lait et de candeur,
Toucher amical plein de beauté et de senteurs
Toucher médical précis et interrogateur,
Toucher sexuel humide et demandeur
Toucher de séduction, appuyé et cavaleur.
Les doigts remplacent de l’aveugle les yeux
Lui servent pour lire, marcher, voir le hideux
Voir ce qu’il sent, ce qu’il entend, ce qu’il goûte
Doublent le plus cher sens à ses yeux, sans doute.
Au contact de ta peau mes yeux se ferment
Pour apprécier ta chaleur, ton épiderme
Tes creux profonds humides et chatoyants
Ta peau, tes doigts, tes phalanges attrayants,
Et je vois, je vois comme le vrai non voyant
Tes formes pures, tes mains et ton cœur attachant.
Terminés par des ongles faits, peints, et polis,
Effleure lentement mes zones érectiles
Qui frissonnent partout sous tes doigts habiles.
De ma nuque tu tires le meilleur séisme
De mon long cou rasé, l’arc en ciel du prisme
Qui s’étale sous tes délicieuses mains d’ange
Vers mes lombes subtiles et mon pileux losange.
Pulpes graciles, elles dessinent sur ma peau
Satin et mousseline, dentelles et carreaux.
Tu lisses ma peau comme on lisse un duvet
Tu flagelles mon cuir pour mieux me rassasier.
Mains lisses, titillez le nombril
Et flattez mes environs virils.
Doigté musical sur mon clavier
Ou serres pointues d’un épervier
Tel un archet sur son violontes doigts soufflent comme un Aquilon.
La palette de tes doigts brosse mille couleurs :
Toucher maternel plein de lait et de candeur,
Toucher amical plein de beauté et de senteurs
Toucher médical précis et interrogateur,
Toucher sexuel humide et demandeur
Toucher de séduction, appuyé et cavaleur.
Les doigts remplacent de l’aveugle les yeux
Lui servent pour lire, marcher, voir le hideux
Voir ce qu’il sent, ce qu’il entend, ce qu’il goûte
Doublent le plus cher sens à ses yeux, sans doute.
Au contact de ta peau mes yeux se ferment
Pour apprécier ta chaleur, ton épiderme
Tes creux profonds humides et chatoyants
Ta peau, tes doigts, tes phalanges attrayants,
Et je vois, je vois comme le vrai non voyant
Tes formes pures, tes mains et ton cœur attachant.
samedi 11 décembre 2010
LE SILENCE
Le silence,
C’est d’abord le souffle que l’on retient
La parole que l’on retire,
Le dernier souffle de l’agonie.
Le silence
Le silence de celles qui pouffent pour pleurer
De ceux qui mettent des casques pour ne pas gêner
De ceux qui avalent leur salive pour ne pas la cracher.
Le silence
De ceux qui prient
De ceux qui ont faim
De ceux qui hurlent dans leur gorge pour que le son ne sorte pas.
Le silence
Le silence des prisonniers de la vie
De ceux que la vie a emprisonnés
Le silence de ceux pour qui le vent parle
Le silence de ceux qui parlent au vent.
Le silence
Le silence de celles qui accouchent sans hurler
De ceux qui meurent sans crier
Le silence des fleurs et des tombes
Celui que l’on crie quand on se noye dans une eau profonde.
Le silence
Le silence de ceux qui tombent sans geindre
De ceux qui souffrent sans se plaindre
Le silence du crabe qui avance et qui gagne à tout coup.
Le silence de la mort tout à coup.
Le silence
Le silence de dieux et de ses alcôves
Le silence de ceux qui coulent de morve
De celles qui se font lapider, de ceux qu’on nobelise.
De ceux qui attendent qu’on les détruise.
Le silence
Le silence du noble qui se méprise
Le silence de la pierre que l’on serti
Le silence de l’esclave asservi
Le silence du journal qu’on lit
Le silence du linceul qui couvrit.
Dieux mettez un peu de bruit dans nos vies !
Chuttt. Taisez-vous.
C’est d’abord le souffle que l’on retient
La parole que l’on retire,
Le dernier souffle de l’agonie.
Le silence
Le silence de celles qui pouffent pour pleurer
De ceux qui mettent des casques pour ne pas gêner
De ceux qui avalent leur salive pour ne pas la cracher.
Le silence
De ceux qui prient
De ceux qui ont faim
De ceux qui hurlent dans leur gorge pour que le son ne sorte pas.
Le silence
Le silence des prisonniers de la vie
De ceux que la vie a emprisonnés
Le silence de ceux pour qui le vent parle
Le silence de ceux qui parlent au vent.
Le silence
Le silence de celles qui accouchent sans hurler
De ceux qui meurent sans crier
Le silence des fleurs et des tombes
Celui que l’on crie quand on se noye dans une eau profonde.
Le silence
Le silence de ceux qui tombent sans geindre
De ceux qui souffrent sans se plaindre
Le silence du crabe qui avance et qui gagne à tout coup.
Le silence de la mort tout à coup.
Le silence
Le silence de dieux et de ses alcôves
Le silence de ceux qui coulent de morve
De celles qui se font lapider, de ceux qu’on nobelise.
De ceux qui attendent qu’on les détruise.
Le silence
Le silence du noble qui se méprise
Le silence de la pierre que l’on serti
Le silence de l’esclave asservi
Le silence du journal qu’on lit
Le silence du linceul qui couvrit.
Dieux mettez un peu de bruit dans nos vies !
Chuttt. Taisez-vous.
jeudi 2 décembre 2010
AUTOMNE
AUTOMNE
Sur son flanc, brun foncé, la femelle fumante,
Sa poitrine harassée, étale sa splendeur.
L'or ruisselle, à toison, sur la belle blonde,
Sur laquelle le tison soupire un dernier pleur.
Sa faille toute envahie, où vit, triomphante,
La langueur infinie, l'imprégnante sueur,
Offre au ventre meurtri, l’âme haletante
Où l'automne, rabougri, verse sa folle ardeur.
Dans les reliefs joyaux, où sa montagne est reine
Vénus, au blanc manteau d'hermine souveraine,
Distille sa douceur au bon goût nuageux.
Et, sur son col chaleur, où le laboureur peine
S'élève, hors de sa forge, au détour de sa plaine,
L'Hymne que ma gorge entonne pour les Dieux.
Le 3 janvier 2005
Sur son flanc, brun foncé, la femelle fumante,
Sa poitrine harassée, étale sa splendeur.
L'or ruisselle, à toison, sur la belle blonde,
Sur laquelle le tison soupire un dernier pleur.
Sa faille toute envahie, où vit, triomphante,
La langueur infinie, l'imprégnante sueur,
Offre au ventre meurtri, l’âme haletante
Où l'automne, rabougri, verse sa folle ardeur.
Dans les reliefs joyaux, où sa montagne est reine
Vénus, au blanc manteau d'hermine souveraine,
Distille sa douceur au bon goût nuageux.
Et, sur son col chaleur, où le laboureur peine
S'élève, hors de sa forge, au détour de sa plaine,
L'Hymne que ma gorge entonne pour les Dieux.
Le 3 janvier 2005
samedi 27 novembre 2010
Le temps
On passe sa vie à attendre. Passer le temps. Saint Augustin qui est un peu Tunisien disait ceci il y a 1600 ans « La notion du temps, écrit-il, n'est pas un objet de notre savoir, mais une dimension de notre être…, le passé et le futur, comment sont-ils, puisque s'il s'agit du passé il n'est plus, s'il s'agit du futur il n'est pas encore ? Quant au présent, s'il était toujours présent, et ne s'en allait pas dans le passé, il ne serait plus le temps mais l'éternité… Nous ne pouvons dire en toute vérité que le temps est, sinon parce qu'il tend à ne pas être. » (XI, 14, 17). D’après mes souvenirs, Einstein a eu cette phrase : l’éternité c’est long…surtout vers la fin.
Donc chacun attend.
Voici un témoignage pour toutes celles et tous ceux qui attendent.
Patiemment je t’attends.
Je nettoie ta maison
Je nettoie mes passions
Et patient, je t’attends.
Je regrette l’absence
De bruit dans le silence
Des heures de patience
Différées en cadence.
J’imagine ton corps
Je rêve ton ivresse
J’écarte ma tristesse
Je redoute mon sort
Patiemment je t’attends.
Pressentir, présager
Moisir et fermenter
Sur le fumier du temps.
Languir sans exiger
Craindre sans te guetter
Souffrir sans m’abaisser
Durer sans demeurer.
J’aspire des moments
De câlins torrides
De caresses humides
Et d’émerveillement.
Patiemment je t’attends.
J’astique les jardins
Des sous sols féminins
Féconds et excitants.
Mon cœur se décompose
Dans un air d’eau de rose
Compter le temps qui pose
Dans le noir amaurose
Je remets à deux mains
Les gifles méritées
Sur les joues du chagrin
Des larmes ravalées.
Patiemment je t’attends…
Donc chacun attend.
Voici un témoignage pour toutes celles et tous ceux qui attendent.
Patiemment je t’attends.
Je nettoie ta maison
Je nettoie mes passions
Et patient, je t’attends.
Je regrette l’absence
De bruit dans le silence
Des heures de patience
Différées en cadence.
J’imagine ton corps
Je rêve ton ivresse
J’écarte ma tristesse
Je redoute mon sort
Patiemment je t’attends.
Pressentir, présager
Moisir et fermenter
Sur le fumier du temps.
Languir sans exiger
Craindre sans te guetter
Souffrir sans m’abaisser
Durer sans demeurer.
J’aspire des moments
De câlins torrides
De caresses humides
Et d’émerveillement.
Patiemment je t’attends.
J’astique les jardins
Des sous sols féminins
Féconds et excitants.
Mon cœur se décompose
Dans un air d’eau de rose
Compter le temps qui pose
Dans le noir amaurose
Je remets à deux mains
Les gifles méritées
Sur les joues du chagrin
Des larmes ravalées.
Patiemment je t’attends…
mercredi 24 novembre 2010
MAYDAY (au secours)
CARESSES
Tel un peintre connu, je croque sur ta peau délicate
Mille volutes dodues, mille arabesques plates.
Quand la caresse est précise, quand la main se fait profonde,
Mes doigts fouillent et incisent la chair de tes lèvres fécondes.
Sur le chemin de tes vallées, dans les méandres de ton corps
Je trouve des délices cachés que je déguste et explore.
Alors, lascive et abandonnée tu t’offres et te présentes
Alors sort le râle passionné de ta gorge chaude et ardente.
Tel un peintre connu, je croque sur ta peau délicate
Mille volutes dodues, mille arabesques plates.
Quand la caresse est précise, quand la main se fait profonde,
Mes doigts fouillent et incisent la chair de tes lèvres fécondes.
Sur le chemin de tes vallées, dans les méandres de ton corps
Je trouve des délices cachés que je déguste et explore.
Alors, lascive et abandonnée tu t’offres et te présentes
Alors sort le râle passionné de ta gorge chaude et ardente.
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