samedi 10 octobre 2009

Amour et vélo

Je vais vous parler de ma définition de l’amour. Je peux me tromper et je compte sur vous pour me rectifier.
Attention chaque mot est hyper important. L’ amour est un Élan, irraisonné, inexplicable, désintéressé, inexcusable, total, et délicieux vers l’autre. Dans l’Amour donc ne rentre aucune considération raisonnée (bonne famille, joli, gagne bien sa vie, gentil, etc. etc. ) On peut tomber amoureux d’un truand, d’un violeur, d’un ogre, d’un nain ou d’un saint ou d'une pute. Sans aucune explication.
C’est donc un élan. Comme tout élan, (vous avez sûrement déjà piloté un vélo) il tend à s’épuiser. C’est (pour les scientifiques) une Énergie (cinétique puisqu’elle dépend de ½ de m v2) Pour l’acquérir il faut une poussée (le coup de foudre) (pour les scientifiques : une énergie électrique qui dépend de la différence de potentiel électrique donc de l’ionisation). A partir de cet Élan qui nous porte vers l’être aimé, il faut l’entretenir. Donc pédaler (les efforts que l’on fait vers l’autre). Surtout que parfois la route monte ! alors il faut pédaler et fournir un effort supplémentaire. L’amour est ainsi. Après l’Élan initial il faut faire des efforts (conjoints bien sûr) pour que cet Élan puisse encore nous porter. Quand le vélo s’arrête. L’amour est fini. Soit que l’on n’a pas suffisamment pédalé, soit que la pente est infranchissable. Il faut alors, soit réparer le vélo (revoir ses relations avec autrui), soit changer de braqué (revoir sa façon de vivre), changer de vélo (changer de partenaire) ! Mais in fine l’effort est là.Quand on envie de pédaler pour quelqu’un (une) c’est qu’on l’aime tant que nous pédalerons. A moins que nous soyons sur un tandem.

Certains mettent des images, d'autres de la musique ou de la vidéo afin d'illustrer leur post. J'illustre mon commentaire par ce poème qui montre toute l'ambiguité de l'amour car souvent l'objet de l'amour n'est pas l'être aimé mais son jumeau...tel que nous le rêvons. En tout état de cause ce poème reflète encore une fois la difficulté, que dis je, l’absolue déraison de l’Amour. A toutes ces femmes qui souffrent (qui sont passionnées). Chut … c’est une femme qui parle, écoutez bien :

Toi

J’aurais si bien voulu te haïr t’abjurer,
Nier l’envie goulue de te discréditer
Te déconsidérer, toi insaisissable
et fouler à mes pieds tes us implacables.

Et te désavouer, te dénigrer, surtout
Enfin te mépriser toi, le grand Manitou
Renégat des rêves, pathétique et hautain
Entier et sans trêve, méprisable pantin.

Mais je suis inapte, car ton courage est sûr
Je sais que tu capte ma dévotion pure.
Fier, surtout courageux, altier mais renégat
impitoyable Dieu, criant son Hosanna.

Méprisable et dévot, Tartuffe moderne
J’ai tant aimé tes mots, douces balivernes,
Mais j’aime ton jumeau, je retiens ton double
condensé de grumeaux de ton eau si trouble.

Car ton alter ego, tout entier dans mon cœur
Effacé et héro sans aucune rancœur,
Il m’est sympathique malgré sa paresse
Son coté pathétique et ses fausses caresses.

Rêveur mais éveillé, cet homme effacé
est facile à gérer, est facile à aimer
Il suffit d’un sourire pour le rendre bien gai
Il suffit d’un délire pour mon éternité.

Mais mon corps est pur-sang et rejette tous deux,
Vous les frères de sang, schizophrènes milieu
Vous les frères ennemis, lumières et néants
cauchemars de mes nuits, nuits de caméléon.

Mais quel choix cornélien ! La raison du plus fort ?
Charognard des humains, hyène ou, toréador ?
Et je serai pour toi, moi perte banale
conquête de son Roi, dégât collatéral.

Ma perte sera moi !
Je vous déteste.
Je vous broie
Le reste
Toi