vendredi 22 octobre 2010

Blues

Spleen, rate, humeur...blues

BLUES


Gris, avachi et moite est le linceul du Blues
Enveloppe et emboîte, aspire puis ventouse
L’essence de mon âme évaporée et molle
Apathie de la flamme indolente et folle
Qui fait mal à l’esprit, le voile de torpeur
Le pousse vers l’ennui, le plonge dans la peur.

La plainte infinie de la vieillesse veule
Cri de mélancolie, de lassitude seule
Pleure mon anémie, hurle ma quarantaine
Répand mon apathie sur la Patrie lointaine

Hélas ! Qu’elle est triste la musique du Blues
Harmonica, choristes, langoureuse et jalouse
Rescapée des chaînes, du fouet violence
Des marches, de la peine, et de la nonchalance.

Mon souffle se brise dans un Alléluia
Prière soumise, Paradis d’ici bas,
Marasme de mon drame, déblayant les gravas
Du chaos de mon âme tissant le canevas
De la Vie vile, vide, mais vibrante
Sur les rythmes serviles des hordes haletantes
Les spasmes répétés malaxés dans la bouse
Qu’il est bon de chanter, de célébrer le Blues.



16 novembre 2003

Bien à vous.
MALI