jeudi 29 avril 2010

Voile et réclusion 3

Je trouve mon précédent post hyper chiatique. Je me prends la tête entre les volumes de toute cette biblio. J’ai décidé de me détendre. Qu’y a-t-il sous un foulard ? Les cheveux. Voici un hommage à toutes celles qui passent des heures à se moduler les cheveux sous l’air nouvelle d’une coiffeuse climatisée. Mais, promis, je retourne à ma bibliographie.
PS : Ce sont des vers à 12 pieds avec un rime à la sézure qui se retrouve à la fin des deux derniers vers de la strophe. Rythme 6/12 croisé.



CHEVEUX





Elle rassemble à deux mains son ample chevelure
Elle peigne le fusain, du haut de sa tonsure,
Brillante comme une armure, claire comme l’airain
Elle règle sa coiffure d’un simple coup de main.


D’un mouvement de tête, répand sur ses épaules
Sa cascade parfaite qui tombe tel un saule
Comme une auréole, qui luit sur le prophète
Sur le front de saint Paul, et sa coiffe défaite.


Elle divise au milieu sa crinière mêlée
Grand rideau de cheveux sur sa face cachée
Qui s’écarte et, parait alors, son visage de feu
Sous son front carré et le blanc de ses yeux.


Les anges volent autour de sa belle crinière
Acropole de l’amour, espoir d’une prière
Soleil dans un ciel clair, brillant en contre-jour
Promesse qui profère de l’amour pour toujours.


De ses cheveux ruissellent les longs fleuves du miel
Sur son long dos charnel ils coulent torrentiels
Vers sa lune de miel et ses dunes pastel
Qui enivrent le ciel de leurs senteurs femelles.



MALI le 16 avril 2004

mercredi 28 avril 2010

Voile et réclusion 2

Suite de ce qu’écrivait en 1913, Mansour Fahmy, à la Librairie Félix Alcan a publié son livre, La Condition de la femme dans la tradition et l'évolution de l'islamisme. © Éditions Allia 1990, 2002.


Comment des textes aussi précis concernant le port du voile ont pu perdre toute leur valeur pratique, et comment la réclusion a pu devenir si rigoureuse ? Comment expliquer que les mœurs de certains pays musulmans et de certaines classes interdisent strictement de voir le visage d'une femme ?

Esquissons l’histoire sociale du voile :

A mesure que l'islamisme se développa et progressa dans le temps et dans l'espace, la démarcation devint plus profonde entre les diverses classes ; le voile et la réclusion prirent une importance croissante. Puis, l'islam conquit d'autres terres ; le nombre des femmes esclaves augmenta, et les femmes libres subirent de plus en plus les fâcheuses conséquences de la règle du voile et de la réclusion.
Conquête de la Perse et de la Mésopotamie d'une part, et de l'autre la Syrie, occupée depuis sept siècles par les Romains. Conquête de l'Egypte et la Nubie. En une vingtaine d'an­nées, l'Empire arabe s'agrandit d'une manière considé­rable. Les conquérants se trouvèrent en contact avec d'autres civilisations. Ils se réservèrent les privilèges du vainqueur, et maintinrent leurs femmes sous le déplo­rable régime de la réclusion, afin de les distinguer des autres femmes.

Le prestige du voile devint bientôt général dans les hautes classes de la société musulmane. Mais la nature humaine a ses exigences et sait trouver des issues en dépit de la rigueur des mœurs, en dépit des anomalies sociales qui éloignent, pour un moment, l'homme des conditions normales et de l'équilibre régulier de sa desti­née biologique. Les Mecquois, eurent vite fait de trouver, un moyen fort simple de s'affranchir pour un temps, en vue de leurs intérêts pratiques, des rigueurs de la réclusion. A La Mecque les jeunes femmes à marier sortaient sans voile pour faire une fois le tour du temple de la Kaâba, afin de donner l'occasion de les voir aux hommes qui voudraient demander leur main. Ceci est peut être le vestige d'une coutume ancienne, qui se serait maintenue malgré l'évolution générale de la société musulmane dans le sens de la réclusion. Quoi qu'il en soit, cet usage qui exista probablement durant les premiers siècles de l'Hégire pal­liait jusqu'à un certain point les inconvénients d'une réglementation incompatible avec les intérêts des hommes. Mais le palliatif ne tarda point à dépérir, à mesure qu'allait croissant la dégradation de la femme, à mesure que la sévérité des mœurs devenait plus grande et gagnait de proche en proche tous les pays que connais­sait l'islam primitif.

En Egypte, vers la même époque, on observait la réclusion dans toute sa rigueur. Au 9ème siècle de l'Hégire, époque où le système de la réclusion fut en Egypte est à son apogée, le sultan d'Egypte promulgua l'interdiction de sortir pour toutes les femmes, sous quelque prétexte que ce fut, sauf pour les laveuses des femmes mortes. On était alors bien loin de la pleine liberté que Mahomet laissait aux femmes de faire la prière dans la mosquée et de laisser voir leur visage et leurs mains.

Mais alors, quelle est donc l’histoire du voile et qu’est ce que le voile ?

A mesure que la condition malheureuse de la femme empirait dans le monde islamique, le costume féminin se compliquait par l'effet même du système de la réclusion. Durant les premiers temps de l'islam, alors que la plu­part des Arabes étaient encore nomades et que leurs villages se composaient de tentes plantées en plein désert, l'art du tailleur était à peu près ignoré. On ne distinguait trop entre le costume de l'homme et celui de la femme. L'essentiel du vêtement se réduisait à un manteau tissé en une seule pièce dont on s'enveloppait.
Plus tard, au cours de leurs conquêtes, les Arabes vain­queurs empruntèrent aux peuples vaincus diverses par­ties de leur habillement, et beaucoup de luxe. (Persans et Romains).
En Espagne, les Arabes, surtout pendant la dernière période de leur empire, adoptèrent, ainsi, une très grande partie des costumes des cheva­liers chrétiens. En d'autres pays, les musulmans diffèrent de coiffure, d'habits, de chaussures etc. La complication accrue de l'habillement apparaît évi­dente quand on compare les quelques noms qui dési­gnent les vêtements au temps de Mahomet et que nous ont conservés les anciennes traditions, avec ceux qui ont été usités dans la suite. Dozy, dans son Dictionnaire des noms de vêtements chez les Arabes, a relevé bon nombre des objets d'habillement des hommes et des femmes, et en a signalé l'origine exotique. Nous n'insisterons donc pas et nous ne retiendrons des habits portés au 1er siècle de l'Hégire que ceux sur lesquels porta la législation coranique, et qui intéressent notre étude sur la réclusion des femmes.

Il faut tout de même se rappeler que l’on peut affirmer, d'une manière à peu près absolue, d'après nos connaissances actuelles sur la vie et les mœurs des anciens Arabes de l'époque antérieure à Mahomet, qu'il n'existait pas à ce moment de pièce d'ha­billement ayant pour objet de soustraire le visage de la femme à la vue de l'homme. Et on peut énoncer cette affirmation d'une manière plus catégorique encore lorsqu'on parle de la société arabe du temps de Mahomet, de celle à laquelle il a dicté ses lois. Mahomet allait en compagnie de sa première femme et de son jeune cousin faire la prière en commun à la Kaâba. Les femmes prenaient part à la vie commune au point d'inquiéter les hommes, et de leur donner à craindre que leurs femmes et leurs enfants ne fussent séduits par la nouvelle doctrine.

Rien ne faisait obstacle à la familiarité des rapports courants de la vie quotidienne entre les deux sexes. C'est de ce point de départ, de cet état de choses, qui n'a rien de choquant pour nos vues modernes, qu'on en vint gra­duellement à l'état de séparation radicale entre hommes et femmes.

Mais pourquoi donc ce climat de confiance s’est-il détérioré ?
Suite au prochain post.
Bien à vous chers amis(es)
MALI

vendredi 16 avril 2010

Une catapulte vers le Paradis

Imaginez, imaginez une catapulte vers le Paradis. Vous mourez, on vous enterre proche de la catapulte afin que celle-ci ne vous oublie pas et vous pousse vers le Paradis. Même Dieu n’a pas son mot à dire.
Où se trouve cette catapulte ?
Que faut-il faire pour y accéder ?
Comment ai-je découvert cela ?

Petite histoire :

J'ai beaucoup d'amis juifs. Certains, voire la majorité, sont des amis d'enfance. On s'est retrouvés il y a un mois à Paris dans le cadre d’une réunion des anciens élèves de l'école de.... plus de 120 personnes dont une dizaine de chrétiens, une dizaines de musulmans et une centaines de juifs. Le resto, bien entendu, était Kascher. Jamais je n’ai été tant embrassé. Des meufs et des keums que je n’ai pas vus depuis 35 ans. Très émouvant. Beaucoup pleuraient. Pourquoi ? Ils pleuraient le pays, la douceur de l’enfance, la géopolitique qui nous a séparés, le bon vieux temps. J’ai vu les photos de Sarah décimée par un cancer du sein, les photos de Guytou mort dans un accident de moto etc. J’ai revu des meufs avec qui j’ai eu mes premiers flirts. Bref et sans tomber dans le pathos c’était super émouvant. Tant de temps, tant d’amitié, tant d’amour.

Au fil des discussions et au-delà de l’émotion j’ai appris des choses intéressantes. Tous mes amis juifs présents ce jour là ont enterré leurs parents en…Israël. L’ambiance, mêlée aux vapeurs d’alcool, m’a permis de demander : mais pourquoi vous enterrez vos parents en Israël alors que leur pays est la Tunisie ou la France ? Cette question me brulait les lèvres. Car moi je veux être enterré proche de l’endroit de ma mort. Si je meurs à Moscou, on m’enterre à Moscou, si c’est à Albuquerque alors à cet endroit, si c’est à Amboise alors c’est à Amboise, si c’est au Swaziland alors ce sera là-bas. Logique. Quand on meurt l’endroit de l’inhumation ne concerne plus le mort. Puisqu’il ne peut plus prendre de décision. Et ceux qui laissent des recommandations sont aussi hypertrophiques de l’égo que les pharaons.

Que nenni. Les juifs veulent être enterrés en Israël. Et seulement là. Pourquoi ? Parce que j’ai enfin compris que Israël et surtout Jérusalem est une catapulte vers le Paradis. Tu veux aller au paradis sans visa ni emmerdement ? Fais-toi enterrer à Jérusalem. La Voie vers le Paradis est le Rocher. Le Rocher contient une bretelle d’accès vers le Paradis sans passer par la case départ et sans payer. Incroyable !

Ce fameux Rocher se trouve sous le dôme du même nom. D’après ce que j’ai compris, le Dôme du Rocher se trouve au centre de la mosquée d’Omar mais n’en fait pas partie. Ce sont des chrétiens qui en ont la clef et des juifs qui en autorisent l’accès. C’est sur ce Rocher que le cheval volant du Prophète aurait atterri un 27 du mois de Ramadhan. Bref, imaginez que ce Rocher soit un gigantesque entonnoir, une espèce de trou noir qui vous aspire si vous êtes enterré à proximité, et vous mène directement au Paradis.

Bon. J’ai au cours de cette réunion trouvé un ami israélien qui est prêt à me chaperonner pour une visite à Jérusalem (et pour le visa). Aux deux Jérusalem (sans polémique). Car c’est mon rêve. Peut être y trouverai je une place dans le cimetière proche du Rocher ?

Si ce rêve se concrétise je vous en parlerai.

Bien à vous et Salam aleîkom.
MALI

mercredi 7 avril 2010

Voile et réclusion 1

En 1913, Mansour Fahmy, à la Librairie Félix Alcan a publié son livre, La Condition de la femme dans la tradition et l'évolution de l'islamisme. © Éditions Allia 1990, 2002.

Voici ce que dit Mansour Fahmy à propos de son livre : « Mahomet eut beau vouloir relever, en théorie, la condition du sexe dont les charmes ont agi si profondément sur sa sensibilité poétique, en dépit de ses intentions, l'islam la dégrada. Il a protégé les femmes contre l'agression de l'homme, mais il les a étouffées en rendant difficile l'échange entre elles et la société qui les entoure, et par là, il leur a ôté les moyens mêmes de profiter de cette protection. ».

La démonstration de cet auteur consiste à prouver que le port du voile en pays musulman n’est pas lié aux moeurs sexuelles de l’époque mais aux impératifs sociaux. Je vais essayer d’esquisser ce que l’on pensait, il y a un siècle, du voile et de la réclusion en Islam.

Tout laisse à penser que la prescription du voile et de la réclusion ont été dictées par Allah pour les femmes du Prophètes et à elles seules :
- Déjà dans les années 1880, un savant hollandais, le professeur Snouck Hurgronje, de Leyde, fit la critique d'une erreur généralement admise : « Il est singulier de voir des savants européens chercher à s’appuyer sur le verset 53 du chapitre 32. Or il ne s'agit, en ce passage, ni du voile ni des femmes musulmanes considérés d'ensemble…Ce verset, en effet, concerne uniquement les femmes du Prophète. Et pour cause, Mahomet a fort bien distingué entre ses propres femmes et celles des autres. Les prophètes (David, Salomon, etc. et Mahomet), sont de la classe dite sacrée. Ils sont tous des hommes et ont toujours su se réserver des privilèges en ce qui concerne le nombre, la conduite et la vie de leurs femmes. »
- Il faut noter qu'un verset du Coran recommande aux femmes (en général) de gar­der une tenue correcte (chap. 33, v. 59). Mahomet, qui a eu jusqu’à 9 femmes légitimes, pour prévenir toute tenta­tion diabolique, interdisait la solitude avec une femme. De ces germes, un usage naquit, grandit et se déve­loppa dans certains pays et dans certaines classes, alors qu'ailleurs il ne parvenait pas à s'implanter. Certains milieux se sont montrés favorables au voile et à ce qu'il comporte, d'autres s'y sont montrés réfractaires. Il appartient à l'analyse historique et sociale de définir les raisons de ces différences.
- A en croire les traditions, c'est Omar, l'un des amis du Prophète, qui aurait conseillé à celui-ci de séquestrer ses femmes : "O envoyé de Dieu, aurait dit Omar à Maho­met, tes femmes reçoivent les honnêtes et les malhon­nêtes entre les hommes ; n'ordonneras-tu point la réclusion des mères des croyants" (Housn al oussoua). « Séquestre tes femmes » (Bokhari), aurait-il dit, selon d'autres traditions, au Prophète qui hésitait à prendre une pareille mesure.
- Il est fort possible que, sur les instances de son ami, Mahomet ait formulé l'ordre divin de mettre obstacle aux libres rapports entre femmes et hommes. D'après la tradition, cette révélation fut promulguée en l'an 5 de l'Hégire, le soir des noces du Prophète avec Zeinab Bint Djahch. Mahomet, nous dit la tradition, avait invité beaucoup de monde à ses noces avec Zeinab. Les convives, au lieu de s'en aller après le dîner, demeurèrent. Mahomet, souhaitait vivement que ces invi­tés se décidassent à prendre congé de lui. Il le leur manifesta, mais ils n'y firent aucune attention, Le Prophète in­voqua alors le secours de Dieu. Dieu intima donc à son envoyé l'ordre d'informer les hommes qu'ils ne devaient pas prolonger la séance après le festin, de ne pas de causer directement avec les femmes du Pro­phète, à moins qu'elles fussent isolées d'eux par quelque écran qui les défendît des regards.

Les classes sociales et les rites :

Un lien assez étroit lie le problème du voile et de la réclusion des femmes à celui des classes. Dans l'Orient musulman, il y a deux classes : les classes riches avec leur "harem" et la classe des travailleurs et des ouvriers, dans laquelle, chacun, en général, a une femme unique avec laquelle il partage sa besogne et sa vie. Pour la première, la femme elle est un objet, que l'homme avilit et réserve pour son égoïsme. Pour la seconde, Elle est aussi libre que son époux, apporte sa part d'activité, de sentiments et de pensées à la lutte commune, et elle tra­vaille côte à côte avec son mari pour gagner leur vie. La sentence coranique du chapitre 32 concerne uniquement les femmes de Mahomet. Elle insiste aussi sur le fait que le hidjab prescrit par le Prophète à ses femmes (classe supérieure) ne doit pas nécessairement être obligé à toutes les musulmanes (autres classes). L’Islam n'interdit aucunement que l'on voie le visage de la femme, et même que certains actes de dévotion du pèlerinage n’obligent pas les femmes de se cachent la figure ou les mains.
- La parole d’Allah dit : "O Prophète, dis à tes femmes, à tes filles, aux femmes des croyants d'abaisser sur leur front leur djilbab, on les distinguera par là, et elles ne seront pas exposées à être insultées". C’est clair. Mais nous notons d'abord que, d'après les lexicographes, le djil­bab rapproché du khimar, de la milaah, du ridaa ou même du iza, sont des noms de vêtements, un habit qu'on met pour sortir, en sorte que ce verset énonce une prescription pour l'habillement des femmes qui sortent de leurs demeures, et a pour objet de leur fournir un aspect qui les distingue des esclaves ou des femmes de classes inférieures, lesquelles sortent sans rien mettre par-dessus leurs vêtements domestiques. Ce commandement coranique ne contient manifeste­ment aucune prescription générale qui enjoigne aux femmes de se voiler le visage, et l'on se donne une peine inutile lorsqu'on cherche à tirer argument de ce texte pour expliquer et justifier l'usage du voile dans certains pays de l'islam. Néanmoins, reconnaissons qu'on peut à la rigueur y trouver, au moins en germe, une obligation d'une tenue d'où a pu dériver l'idée de costumes plus ou moins adaptés à cacher le visage.
- Les rites : Les prescriptions relatives à l'obligation du voile sont plutôt l'effet des mœurs. Dans l'histoire de l'islamisme, il est en effet souvent difficile de séparer le point de vue social du point de vue purement religieux. L'islam s'est donné pour tâche de régler la vie des croyants jusque dans ses détails, mais, au cours de son développement historique, il s'est vu contraint de s'adapter aux nécessités sociales, aux condi­tions contradictoires de la réalité humaine. Chez les chaféites, il est sounnah (c'est-à-dire préféré) de voir la femme avant le mariage. Un homme ayant annoncé à Mahomet qu'il venait de se fiancer à une femme, le Pro­phète lui recommanda de la voir (Moslim).
Si le Texte n'est pas un texte probant pour la prescrip­tion du voile, il l'est, par contre, en ce qui concerne la distinction des classes. En commandant aux femmes des croyants d'avoir une tenue spéciale, le Dieu du Coran voulait qu'elles fussent ainsi distinguées des femmes esclaves, afin d’éviter des rencontres inopportunes. En vue de prévenir pareille déconvenue, Mahomet prescrivit aux femmes libres de se distinguer des autres par leur tenue. En somme, la religion et la loi religieuse sont, au moins directement, hors de cause en ce qui concerne le voile s’il n’y a pas de classes sociales dans la société. Le port ou non du voile est donc une convention des musulmans. Le voile est l'oeuvre des mœurs. Dans les premiers siècles de l'Hégire, le voile et la réclusion des femmes n'eurent d'autre motif, ni d'autre but que celui qui a été signalé plus haut, à savoir : la distinction des classes.

Au total
Le voile, recommandé par Allah aux femmes du prophète,
- est une affaire de moeurs,
- il sert à distinguer les classes sociales
Un mécréant saurait passer le pas et le comparer à une certaine étoile jaune funeste.

Comment alors des textes aussi précis ont pu perdre toute leur valeur pratique, et comment la réclusion a pu devenir si rigoureuse ? Comment expliquer que les mœurs de certains pays musulmans et de certaines classes interdisent strictement de voir le visage d'une femme ? Suite au prochain post.