jeudi 2 décembre 2010

AUTOMNE

AUTOMNE

Sur son flanc, brun foncé, la femelle fumante,
Sa poitrine harassée, étale sa splendeur.
L'or ruisselle, à toison, sur la belle blonde,
Sur laquelle le tison soupire un dernier pleur.

Sa faille toute envahie, où vit, triomphante,
La langueur infinie, l'imprégnante sueur,
Offre au ventre meurtri, l’âme haletante
Où l'automne, rabougri, verse sa folle ardeur.

Dans les reliefs joyaux, où sa montagne est reine
Vénus, au blanc manteau d'hermine souveraine,
Distille sa douceur au bon goût nuageux.
Et, sur son col chaleur, où le laboureur peine
S'élève, hors de sa forge, au détour de sa plaine,
L'Hymne que ma gorge entonne pour les Dieux.

Le 3 janvier 2005

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